Le FMI a approuvé aujourd’hui un accord de deux ans en faveur du Maroc au titre de la ligne de crédit modulable (LCM), conçue pour la prévention des crises, d’un montant d’environ 5 milliards de dollars.
Le Fonds monétaire international (FMI) a récemment approuvé un accord de deux ans au titre de la ligne de crédit modulable (LCM) en faveur du Maroc pour un montant équivalant à 5 milliards de dollars. Selon l’institution de Bretton Woods, le pays remplit les conditions requises pour bénéficier de cette LCM grâce à ses solides politiques économiques, cadres institutionnels et fondamentaux économiques, ainsi que son engagement à maintenir ces politiques à l’avenir.
Cet accord vise, d’après le FMI, à renforcer les réserves extérieures du Maroc et à fournir une assurance temporaire contre les risques extrêmes plausibles. Les autorités marocaines ont exprimé leur intention de traiter cet accord comme un dispositif de précaution. A noter que depuis 2012, le Maroc a bénéficié de quatre accords successifs au titre de la ligne de précaution et de liquidité (LPL), d’un montant d’environ 3 milliards de dollars chacun.
Les accords de la LPL ont bien servi le pays dans le passé, mais les très solides fondamentaux cadres institutionnels, et antécédents économiques, ainsi que l’engagement continu à maintenir ces politiques à l’avenir, justifient la transition vers un accord de la LCM. Cela permettra au Maroc de relever le défi de la reconstruction de la marge de manœuvre de politique économique tout en accélérant la mise en œuvre de son programme de réformes structurelles dans un environnement extérieur de plus en plus risqué.
Antoinette Sayeh, Directrice Adjointe générale du FMI et Président par intérim du Conseil, a souligné la résilience de l’économie marocaine face aux multiples chocs négatifs survenus ces trois dernières années, tels que la pandémie, les sécheresses et les retombées de la guerre de la Russie en Ukraine. Malgré cette résilience, l’économie marocaine reste vulnérable à une détérioration de l’environnement économique et financier mondial, à une volatilité accrue des prix des matières premières et à des sécheresses récurrentes.
L’accord de la LCM contribuera à renforcer les coussins extérieurs du Maroc et à fournir au pays une assurance supplémentaire contre les risques extrêmes. Les autorités marocaines prévoient de considérer le dispositif de la LCM comme une mesure de précaution et de mettre fin à cet accord dès que la période de 24 mois sera écoulée, en fonction de l’évolution des risques.