Atlas E-Mobility Group, une nouvelle société technologique anglo-marocaine, a récemment dévoilé son projet ambitieux visant à introduire sur le marché le tout premier véhicule électrique fabriqué en Afrique, à un prix abordable.
Basée à Londres, au Royaume-Uni, avec des installations de fabrication et de développement de pointe prévues au Maroc, l’un des centres automobiles mondiaux les plus avancés et à la croissance la plus rapide, ATLAS recourra la fois à l’expertise britannique dans l’industrie automobile et à la technologie disruptive du Maroc et sa capacité de production dans le secteur (premier constructeur automobile du continent avec une capacité de production installée de 700 000 véhicules par an).
L’EV, dont le nom n’a pas encore été dévoilé, sera une voiture « simple mais aussi fonctionnelle » inspirée du « design et de l’identité marocains », a déclaré le cofondateur et PDG Mohammed Yehya El Bakkali.
El Bakkali explique : « La première chose est le développement technologique – les coûts de R&D. Dans notre cas, nos dépenses de R&D seront inférieures à 5 % de l’investissement total. Dans notre cas, nos dépenses de R&D ne représenteront que 5 % de l’investissement total. Nous ne développons pas tout nous-mêmes, mais nous capitalisons sur l’expertise, le savoir-faire et les technologies qui ont déjà été développés par d’autres équipementiers et d’autres entreprises.
« Nous fabriquons un assemblage dans les premières étapes de ce qui est déjà disponible et nous essayons d’adopter l’approche la plus rentable.
« Le deuxième coût contribuant à la fabrication des VE est l’électricité. L’électricité a tendance à être très chère sur certains marchés, mais [environ 50 % de l’électricité au Maroc provient d’énergies renouvelables]. Le Maroc est donc déjà un bon élève en matière d’énergies renouvelables, et le coût de l’électricité sera moins élevé pour faire fonctionner l’usine, etc.
« Un autre avantage est l’accès aux matières premières de manière très rentable, ainsi que l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement. Nous voulons donc utiliser cet avantage.
« Le coût de la main-d’œuvre [est également faible]. Le coût de la main-d’œuvre au Maroc représente 20 % du coût de la main-d’œuvre européenne ; le salaire minimum est d’environ 300 dollars par mois, alors qu’il est de 1 000 dollars ou plus en Europe.
Une chaîne d’approvisionnement automobile existe déjà au Maroc, les principaux acteurs, dont le groupe Renault, ayant établi des usines dans ce pays d’Afrique du Nord. Il construit la Dacia Sandero à Tanger et la production de la Dacia Jogger sera transférée à l’usine vers la mi-2024.
El Bakkali a déclaré qu’Atlas discutait de la possibilité de partager la plate-forme avec divers constructeurs, mais qu’il était trop tôt pour nommer des partenaires particuliers.
