Le Maroc, avec le soutien de la Banque africaine de développement (BAD), prépare le lancement d’une banque verte, rejoignant ainsi quatre autres pays africains (Égypte, Rwanda, Bénin, Côte d’Ivoire) dans cette initiative. Ces banques vertes visent à combler le déficit de financement climatique résultant du non-respect des engagements par les pays riches.
La BAD souligne que l’architecture actuelle de la finance climatique, dominée par les bailleurs de fonds, ne répond pas efficacement aux besoins africains, avec un déficit financier considérable. Face aux promesses non tenues des pays riches de fournir 100 milliards de dollars par an aux pays en développement, le Maroc et d’autres nations africaines lancent ces institutions spécialisées avec le soutien de la BAD. La BAD a déjà mobilisé 142 millions de dollars pour la banque verte rwandaise, qui débutera le financement de projets en 2024.
Les pays africains, confrontés à des besoins croissants en financements climatiques, cherchent ainsi à mobiliser des ressources pour mettre en œuvre leurs contributions déterminées au niveau national, estimées à 2 800 milliards de dollars entre 2020 et 2030. Les gouvernements africains s’engagent à mobiliser 264 milliards de dollars de ressources publiques nationales, tandis que les 2 500 milliards restants devraient provenir de sources publiques internationales et du secteur privé.