Au Maroc, Fado Festival reviendra pour la 6ème année consécutive, le 8 et le 9 septembre sous le thème “Le Fado et la guitare portugaise”, avec au programme des concerts, une projection et une conférence.
“Instrument emblématique du Fado, les sonorités de la guitare portugaise sont inimitables. Avec sa forme distincte en huit, la guitare portugaise est dotée de douze cordes et se joue avec un plectre pour créer des mélodies émouvantes et expressives”, indiquent les organisateurs dans un communiqué.
Afin de célébrer ce bel héritage, Fado Festival proposera deux grands noms du Fado et de la guitare portugaise. Ainsi, le public aura rendez-vous, vendredi 8 septembre au Théâtre national Mohammed V à Rabat, avec la chanteuse Cristina Branco et le guitariste Bernardo Couto, fait savoir la même source.
“Chanteuse de fado de renommée internationale, Cristina Branco a fêté ses 25 ans de carrière en 2022. Elle a commencé son parcours musical dans les années 1990 et s’est rapidement fait remarquer par sa voix captivante et son interprétation émouvante du fado. Cristina a su réinterpréter le fado traditionnel en y apportant des influences contemporaines, tout en préservant l’essence et l’émotion de ce genre musical emblématique”, précise-t-on.
“Quant à Bernardo Couto, il est considéré comme l’un des meilleurs guitaristes portugais de sa génération. L’artiste a contribué de manière significative à l’évolution du fado et a su se démarquer par sa technique et son style distinctif. Son talent, sa virtuosité et son approche innovante de la guitare portugaise lui ont valu une reconnaissance tant au Portugal qu’à l’étranger”, note la même source.
Le duo se produira le lendemain, samedi 9 septembre à Casablanca, au studio des Arts vivants. En plus du concert de Cristina Branco & Bernardo Couto, et dans le but de mettre en avant les multiples facettes de la culture portugaise, Fado Festival organisera deux activités gratuites, le même jour, au studio des Arts vivants.
Il s’agit, selon les organisateurs, de la projection du film documentaire “Artur entre paredes” (2021) du réalisateur portugais Ivan Dias, qui explore la vie et l’œuvre de l’artiste Artur Bual, un peintre et sculpteur de renommée internationale.
“Dias plonge les spectateurs dans l’univers intime de l’artiste, en dévoilant ses sources d’inspiration, ses techniques artistiques et ses réflexions sur l’art et la société. À travers des interviews approfondies, des séquences captivantes et des images d’archives, le documentaire offre un aperçu unique de l’évolution de l’œuvre d’Artur Bual et de son impact sur le monde de l’art contemporain”, explique le communiqué, ajoutant que le documentaire évoque notamment l’influence du Fado et de la guitare portugaise dans le contexte artistique portugais.
La deuxième activité gratuite à l’ordre du jour est une conférence sous la thématique “La guitare portugaise”, animée par le guitariste Bernardo Couto qui mettra en évidence le potentiel et la polyvalence de la guitare portugaise, indique la même source, soulignant que cet instrument, étroitement lié au Fado, possède également des capacités solo uniques lui permettant d’explorer un répertoire varié de différents genres musicaux.
Et de noter que l’objectif de la conférence est également de retracer les origines probables de la guitare portugaise et de mettre en lumière les personnalités illustres qui ont contribué à son développement, à la fois dans le monde du Fado et au-delà.
L’histoire de la guitare portugaise remonte au début du XIXe siècle. Elle est née dans les quartiers populaires de Lisbonne, où les musiciens de rue ont commencé à l’utiliser pour accompagner les chanteurs de fado.
Au fil du temps, la guitare portugaise a évolué, tant sur le plan esthétique que de sa popularité, devenue le symbole de la musique portugaise, associée à la nostalgie et aux émotions du fado. Aujourd’hui, elle incarne un héritage riche et vibrant de la culture portugaise.
Festival itinérant et vitrine du Fado à l’international, Fado Festival célèbre sa 13ème édition mondiale, depuis ses débuts à Madrid. L’évènement parcourt chaque année 18 grandes villes d’Europe, d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie.