Récemment, l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie (ANCFCC) a été contrainte de suspendre l’accès à sa plateforme électronique. Cette situation soulève une question cruciale : les notaires, acteurs clés dans les transactions immobilières, sont-ils également exposés à de tels risques ?
Depuis plusieurs années, l’ANCFCC a entrepris une transformation numérique de ses services. Dès le 15 septembre 2021, le dépôt des dossiers notariaux est devenu entièrement numérique, chaque document étant signé électroniquement via la solution « Barid E Sign » de Barid Al-Maghrib, garantissant ainsi leur authenticité et leur inviolabilité . Par ailleurs, des services tels que le certificat de propriété numérique et le service « Mohafadati » permettent aux propriétaires d’être informés par SMS de toute opération concernant leurs titres fonciers .
Cette numérisation, bien qu’elle offre de nombreux avantages en termes de rapidité et de transparence, expose également les notaires à de nouveaux risques. En étant connectés aux plateformes de l’ANCFCC, ils deviennent des maillons potentiels dans la chaîne de cybersécurité. Une faille dans leur système pourrait compromettre l’intégrité des transactions immobilières et la confidentialité des données des clients.
Face à ces menaces, il est impératif que les notaires renforcent leurs mesures de sécurité informatique. Cela inclut la mise à jour régulière de leurs logiciels, la formation continue sur les bonnes pratiques en cybersécurité et la collaboration étroite avec les autorités compétentes pour détecter et prévenir toute tentative de cyberattaque.