Précipitée dans la faillite en moins de 48 heures par les retraits massifs de ses clients, la Silicon Valley Bank a été prise sous le contrôle des autorités américaines le vendredi 10 mars. Cette chute spectaculaire d’un acteur majeur de la Tech a secoué la baie de San Francisco.
Se hissant au rang de 16ème plus grosse banque américaine par la taille de ses actifs, la Silicon Valley Bank était reconnue pour son financement de start-up, notamment dans le domaine de la tech. Dimanche, le ministre britannique des Finances, Jeremy Hunt, a souligné que la faillite de la SVB pourrait sérieusement menacer la tech britannique. Pendant ce temps, le gouvernement américain a affirmé sa volonté d’empêcher une contagion au reste du système bancaire, tout en évitant de renflouer l’établissement.
« Les vraies victimes de la chute de SVB sont les déposants: des start-up de 10 à 100 employés, qui ne peuvent plus verser de salaires, vont devoir mettre des gens au chômage technique ou licencier dès lundi », a réagi, sur Twitter, Garry Tan, PDG de Y Combinator, incubateur de jeunes sociétés.
The real victims of the SVB fallout are the depositors:
startups (10 to 100 employees) who cannot make payroll, and will have to shut down or furlough *next week*If these startups wait weeks/months for their deposits, we have destroyed a generation of US startups, *at random* https://t.co/mLRQzag1VI
— Garry Tan 陈嘉兴 (@garrytan) March 10, 2023
La cryptomonnaie USDC, dite « stable » car théoriquement indexée sur le dollar, était chahutée dans la nuit de vendredi à samedi après que son créateur, Circle, a annoncé avoir laissé 3,3 milliards de dollars dans les caisses de SVB.