La fusion forcée entre Credit suisse en déconfiture et sa rivale UBS a été confirmée hier par le président suisse lors d’une conférence de presse. La BCE puis la Fed et le Trésor américain ont salué l’action rapide des autorités helvétiques. L’offre d’UBS est de trois milliards de francs suisses. Les marchés devraient être soulagés par cet épilogue dont les détails restent à préciser.
Cette solution «n’est pas seulement décisive pour la Suisse, mais pour la stabilité de l’ensemble du système financier» mondial, a-t-il souligné. La conseillère fédérale Karin Keller-Sutter a déclaré que la faillite de Credit Suisse aurait pu provoquer «des dommages économiques irréparables». «Pour cette raison, la Suisse doit assumer ses responsabilités au-delà de ses propres frontières», a dit la ministre des Finances.
Depuis deux ans, le Crédit Suisse était confronté à une série de pertes et de scandales. Ces dernières semaines, l’effondrement des banques américaines Silicon Valley Bank et Signature Bank avaient un peu plus ébranlé son système. Le soutien des régulateurs américains n’a pas permis d’endiguer le choc. Dans sa chute, l’établissement zurichois menaçait d’entraîner d’autres banques aux États-Unis et à l’étranger.