Selon le rapport “Migration et Développement” de la Banque mondiale, les transferts des Marocains résidant à l’étranger (MRE) ont atteint un record en 2023, avec une augmentation de 5,2 % pour atteindre 11,8 milliards de dollars. Ce montant fait du Maroc le deuxième plus grand bénéficiaire de transferts de fonds dans la région MENA, après l’Égypte. Ces transferts, représentant 8,2 % du PIB marocain, dépassent les investissements directs étrangers et constituent une source cruciale de revenus pour l’économie du pays, particulièrement après le séisme dans la région d’Al Haouz.
Le rapport de la Banque mondiale prévoit une augmentation des transferts de fonds vers la région MENA de 4,3 % en 2024, malgré les défis économiques pour les pays importateurs de pétrole comme le Maroc. Le coût d’envoi de 200 dollars dans la région a baissé à 5,9 % en 2023, comparé à 6,7 % en 2022.
Le Maroc a amélioré les canaux de transfert de fonds et l’inclusion financière, alignés avec son nouveau modèle de développement visant à renforcer le rôle des transferts de fonds. Cependant, des défis subsistent pour réduire les coûts de transfert et promouvoir les méthodes numériques, surtout dans les zones rurales.
Bank Al-Maghrib prévoit un nouveau record de transferts pour 2024 à 117,5 milliards de dirhams (MMDH), une augmentation de 1,9 % par rapport à 2023, avec une tendance haussière qui se poursuivrait en 2025, atteignant 123,7 MMDH (+5,3 %).