Le Maroc se prépare à franchir une nouvelle étape dans son infrastructure ferroviaire avec le projet de Ligne à Grande Vitesse (LGV) reliant Kénitra à Marrakech. Ce projet, actuellement en cours de réalisation par l’Office National des Chemins de Fer (ONCF), couvre une distance d’environ 431 kilomètres et vise à desservir les villes de Rabat, Casablanca, l’aéroport Mohammed V, le nouveau terminal de Nouaceur et Marrakech.
L’ONCF s’attache à assurer le suivi environnemental et social du projet, englobant également le hub de Casablanca. Cette démarche implique la mise en place d’un Plan de Gestion Environnemental et Social (PGES). Ce plan comprend plusieurs composantes, telles que la LGV, les zones terminales, les gares, les postes de contrôle et de commande, le matériel roulant, les ateliers de maintenance et les zones de remisage.
La LGV constitue la partie de la ligne dédiée à une vitesse de 350 km/h, avec une vitesse commerciale visée de 320 km/h. Les gares comprennent la construction de nouvelles gares pour les arrêts des trains à grande vitesse, la rénovation des gares existantes pour accueillir des trains supplémentaires, ainsi que la création ou la rénovation d’une trentaine de gares sur la ligne classique pour améliorer la mobilité urbaine.
Les postes de contrôle et de commande nécessitent des ajustements, avec la mise en place d’un nouveau poste à Casablanca ou Marrakech en complément du poste actuel à Rabat. Le matériel roulant prévu consiste en des rames à grande vitesse, permettant la desserte voyageuse en unité simple ou en unités multiples. Des ateliers de maintenance seront érigés à la gare de Marrakech, et des zones de remisage sont planifiées entre Rabat et Casablanca, ainsi qu’entre Casablanca et Marrakech.
L’ONCF souligne l’importance du volet environnemental et social du projet, avec la création d’un PGES évolutif. Ce plan inclut la présentation de l’organisation chargée de gérer les impacts et les risques, avec une description des rôles et responsabilités de chaque acteur. Les procédures de surveillance des impacts, de contrôle de la mise en œuvre des mesures d’atténuation et de suivi de leur efficacité sont également intégrées.
La réalisation de ce projet implique une collaboration avec divers ministères, organismes et autorités locales, démontrant un engagement global en faveur du développement durable et de la gestion responsable de l’impact environnemental et social de la future LGV Kénitra-Marrakech.